26/05/2010

Moi je trouve ça mignon (mais bon, ce sont mes filles...)

Petit florilège de mots d'enfants charmants (ce sont les mots d'enfants, qui sont charmant, pas forcément les enfants en fait…enfin parfois…faut voir…)

Mais pour ceux qui préfèreraient, à ce qui va suivre, les annonces immobilières à 2 euros, en voici une si joliment tournée :
DESCRIPTION : 
Dans une petite résidence coquette (petite + coquette = riquiqui), villa aux prestations haut de gamme et de bon ton (oh que c'est bien dit !) d'une surface d'environ 100 m2 avec un jardin de 60 m2 environ dans lequel un spa serait très agréable (tu m'étonnes.). Rez de chaussée: salon/salle à manger et cuisine ouverte à aménager (gros budget à prévoir en plus) d'environ 60 m2 donnant sur une terrasse - wc avec lave-mains (c'est intéressant). 1er étage : 3 chambres.
Le tout mitoyen des deux cotés, bruyant et cher. Oui je sais, ce sont les prix du marché…il parait…c'est n'importe quoi, oui !

Mais je m'éloigne (et je m'énerve).
Voici donc, tout d'abord, un extrais de Lili-Puce (bientôt 3 ans) essayant, toute gonflée de fierté, de compter en anglais : « For-fi-fi-for-fave »OK, presque.
Elle décide ensuite d'observer ses bobos (au cas où sa maman-mais pas que- qui n'a que ça à faire, compatirais) : « Là ça va mieux/là ça pas va mieux/là ça va mieux... ! »

A quoi sa sœur, qui s'est réveillée de mauvais poils, répond (il n'y a pas de raison que seule sa mère ait des problèmes de pilosité): « Il ne marche pas cet attrape cauchemar ! ».
Il faut que je vous explique : à l'école, la maitresse, et c'est tout à son honneur, leur a fait fabriquer un attrape-cauchemar à la manière des indiens d'Amérique. C'est un fil de fer en chenille, décoré de fils de raphia : ça ne ressemble à rien et étonnement, ça ne marche pas ! On a décidé de le mettre sous l'oreiller (au moins, personne ne le voit : c'est si peu joli que ça pourrait bien être LA source de ses cauchemars...).

Princesse-Fafa pose également de charmantes questions, à l'occasion, à sa sœur : « Tu veux être mon chien ? » Oserais-je le demander un jour à leur père ???
Elle m'a également expliqué, toute heureuse, que demain, à l'école, il y aura une surprise :
Fafa : c'est un bébé !
Moi : Oh, c'est mignon !
Fafa : On va le mettre dans un placard.
Moi (un brin inquiète) : ??? Ha bon ?
Fafa : Non mais on va laisser la lumière.
Moi (moyennement convaincue) : Ha bon. (Oui, je sais, je me répète…mais que voulez-vous, je ne trouve pas les mots)
Fafa : En tout cas, c'est vivant !
Et c'est censé le rester longtemps ? C'est quoi ce truc ?
OK d'accord, c'était une couveuse. La maitresse a craché le morceau après mes menaces de dénonciation pour maltraitance sur chose vivante dans un placard.
 
Et aller, une petite dernière pour la route :
La grande joue plus ou moins à la maitresse (elle joue à la grande, quoi) : 
Princesse-Fafa : Allez les enfants, ont va se faire troooop belle !
Lili-Puce (et son esprit de contradiction) : NON !
Fafa : Tu veux être moche ?
Lili-Puce (nette et précise) : OUI !
Finalement, elle a consenti à se faire belle…elles sont ressorti de la chambre couvertes de bijoux en plastique bien kitsh…et elles étaient heureuses…et c'est l'essentiel !


Lili-Puce a trouvé une toute nouvelle expression pour amuser la galerie. Sa sœur n'est pas en reste.

11/05/2010

Ce n'est pas tout de rouler en voiture volée...

Ce n'est pas tout de rouler en voiture volée (voir chronique du 07-06-06), encore faut-il connaitre les rudiments de base de la langue des greffiers pour oser s'en servir.
Il y a longtemps, bien longtemps (5 ans déjà ), nous avions testé pour vous « comment acheter sa voiture par internet », et avions plus ou moins foiré l'expérience puisque nous nous sommes retrouvé au volant d'une voiture volée (arnaque au fournisseur pour être exact), n'avons eut qu'une clé, pas de notices, interdiction de la revendre et avons dû nous porter partie civile pour un procès dont nous n'avions plus aucunes nouvelles jusqu'à ce jour où nous voici enfin libéré d'un poids : nous pouvons la garder ! Ha ben tant mieux alors (en même temps, vu l'état de la carrosserie, c'est mieux si c'est nous qui la gardons).
Par contre, pour être bien sûr de la décision de la cour d'appel au sujet de l'ordonnance de restitution, il nous a fallu une certaine patience ET un décodeur pour lire le document de 20 pages sur la question. On en connait (genre Anakin) qui sont bêtement tombé du coté obscur (de la force), mais alors les greffiers, c'est leur langage qui l'est définitivement (obscur).
Et la question s'est tout de même posée sur la fin: « Bon alors, on la garde ou pas ? »
Ainsi, La notification d'arrêt commence par: « L'an deux mil dix et le vingt neuf avril… ». Alors, déjà, moi je mets deux LL à mille (oui, je sais, question orthographe, c'est l'hôpital qui se fout de la charité qui, bien ordonnée, commence par soi-même) mais franchement, on se croirait revenu au moyen âge. S'en suit une vingtaine de pages, obscures donc, dont une phrase d'une page et demi tout de même !!! Et là, quand enfin on se dit qu'on va connaitre le "dénouement de l'épilogue", et bien non : LA phrase, celle qui doit tout résumer, n'a juste rien de claire.
Extrais :
 «  Au fond (humour, ça fait 19 pages qu'on attend),
Infirme l'ordonnance entreprise,
Et statuant à nouveau,
Dit n'y avoir lieu à restitution aux sociétés untel et untel. »
Alors, déjà, il n'y a pas de sujet dans cette phrase, et puis cette négation, c'est quoi exactement ? Dit y avoir lieu ou dit n'y avoir pas lieu ?
On a opté pour le « n'y a pas »*car ça nous arrangeait, mais honnêtement, pour le commun des mortels, c'est compliqué de dire clairement les choses ? Ou bien c'est juste pour nous faire croire qu'ILS sont d'une race supérieure, eux ?
Pourtant, il y a un signe qui montre qu'ils sont finalement humains et sentimentaux, ces gens là : ils mettent des majuscules à chaque ligne, même lorsqu'il n'y a pas de point. Et oui, on ne le dira jamais assez, les greffiers sont des poètes (pouèt) !

* …je leurs ferais bien prendre une leçon de négation par Lili-Puce, qui pratique d'ailleurs la double négation, au cas où, justement, on aurait un doute : 
- Tu viens te coucher ma puce ?
- Non-pas.

Pour info, la lecture du document en question s'est vue compliquée du fait que mes deux filles avaient ce jour là une otite (et puis, peu avant, des bronchites, gastro-entérites, grippes et/ou conjonctivites : elles aussi, elles aiment bien les rimes), ça pleurait un peu de tous les cotés dans l'appartement (en plus du fait que je m'étais levé 5 fois dans la nuit). Suis fort fatiguée MAIS contente : on garde notre voiture volée ! YES !

                       
Je n'aime pas les documents administratifs, par contre, j'aime bien ma photo de Kiki le cochon. Je sais, rien a voir avec le sujet, mais je ne savais pas ou la glisser.
                      


J'ai un portrait de dindon aussi. Oui, c'est bête, mais cet animal me fascine. D'ailleurs, on voit bien dans son regard qu'il le sait !!!
 

Tenez, encore un autre (je vous l'avais dis, j'aime bien les dindons!)

NDA 2016: 6 ans après cette chronique, nous continuons de recevoir des recommandés du tribunal de grande instance à propos de cette affaire de voitures !!!!!... (je ne les lis plus, j'ai autre chose à faire dans la vie aussi...). Le fonctionnement de la justice me laisse parfois perplexe.

Plus d'images de dindons et autre sur le site: blog4ever.com/photos/noir-et-blanc



...mère au foyer...

Bénévolat.

Réflexion du jour :
J'ai trois pschitts à la maison (désinfectants d'urgences pour les incultes): un pour les ballades et leurs nombreuses cascades associées, un pour la maison et un qui traine (reste de varicelle). Or, je viens tout juste de m'apercevoir que tous ont, et largement, dépassé leur date limite.
Trois problèmes me tourmentent :
1- Comment c'est-ti possible, Jésus-marie, que le temps file si vite ?
2- Vaut-il mieux désinfecter une plaie avec un pschitt douteux ou bien la laisser sale et purulente le temps de trouver mieux ?
3- J'ai pschité plein de gamins à moi et pas à moi (sous contrôle parental, et parce qu'équipée d'une trousse de secours et pas eux) : dois-je avoir bonne (ai désinfecté et soutenu moralement durant l'épreuve), ou mauvaise (pschitt tout pourri) conscience ?

Suis tourmentée par pas grand-chose me direz-vous et vous n'auriez pas tord. Et ceci est sans aucun doute l'un des nombreux signes et déformations professionnelles du métier de mère au foyer, statut que je risque officiellement d'atteindre le mois prochain : fin de mes congés parentales !
La différence vous parait subtile mais pas tant que ça en fait : lorsque vous êtes en congés parentales, dans la case profession, on vous demande de mettre votre vrai métier, celui que vous faisiez consciencieusement ou presque (dessinatrice /infographiste en photogravure textile: ben si, ça existe), avant d'avoir vos nuits définitivement hachées, et vos jours accaparés par des choses capables de se rouler 25 minutes par terre pour cause d'avoir oublié leur caillou dans la voiture garée beaucoup trop loin pour y retourner.
D'ailleurs, lorsque j'écrivais: « en congés parentales » dans la case profession, on me rétorquait : « Non, non, inscrivez votre vrai métier ! »
Dans un mois, jour pour jour, j'inscrirais donc « Mère au foyer » dans cette fameuse case.
Me rétorquera-t-on : « Et votre vrai métier ? »

J'ai tellement l'air de m'amuser ?
Vu ces chroniques, on pourrait dire que oui… et heureusement que souvent je m'amuse.
Parce que, dans le genre amusement, voici un extrais, authentique, de journée ordinaire :
Le matin, après GROS briefing de ma part, les filles se préparent, mais alors très vaguement, à partir pour l'école. On est super en retard. Je les stimule encore un poil dans la rue…un poil de trop: Lili-Puce s'explose le genou par terre. Ça dégouline de sang, et le pantalon est mort (dommage, je venais juste de le recoudre celui-là). Retour case départ. On est définitivement à la bourre. Mais, j'ai un mot d'excuse, en chaire (sanguinolente) et en os : la maitresse compati (chouette).
On enchaine sur 4 aller-retour école-maison dans la journée, courses, ménage, caprices, rigolades (tout de même) et le soir venu, Princesse Fafa est clouée sur le canapé pour cause de gastro récidivante (on dit guerre d'usure aussi). Pendant qu'elle se vide de tous cotés (la gastro, c'est cracra, je ne dirais que ça), j'en profite pour casser une assiette (par peur de l'ennuie sans doute). Le bruit effraie Lili-Puce qui choisi alors de se frapper violement le front contre la table (ce n'est décidément pas son jour), avec la venue d'un bleu si gros que forcément, là, elle a dû perdre quelques neurones (ça repousse les neurones ?). Le papa est en déplacement. Forcément.

Mère au foyer : je m'amuse bien, c'est vrai…et ne serais bientôt plus payées. Ça ne sera, du coup, plus tout à fait un métier. Je serais donc officiellement « mère au foyer…bénévole» !!!
 

Ça mérite bien un gros câlin tout ça !

Plus d'images par ici:  blog4ever.com/photos/gamines

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04/05/2010

Faire une pause.

Plus votre progéniture est petiote et plus les moments de pauses sont rares. Du coup,  chaque petit break providentiel peut se transformer en bouffée d'oxygène salvatrice.
Pour exemple : sortir les poubelles !
Je vous l'assure, c'est une activité zen, au point qu'on s'en constituerait presque une réserve, histoire d'avoir un prétexte pour aller au frais et au calme, ne serait-ce que quelques poignées de secondes. Oui, les bacs ne sont qu'à quelques pas de la maison, et à moins de croiser une voisine opportune et patiente (je risque de lui donner tout un tas de renseignements dont elle se passerait sans doute, du style : Lili-puce a encore tout vomi partout et le lave linge tourne depuis 2h45 est-ce bien raisonnable ?...), bref, la pause est courte. D'autant que, toutes petites, et pour les occuper sainement, je demandais aux filles de me faire coucou par la fenêtre pour les garder dans mon champs de vision, le temps de cette sympathique sortie, histoire que cette poignée de secondes ne se transforme pas en découverte de sottises saugrenues et/ou lugubres à mon retour.

Autre exemple de pause salvatrice: la pause-pipi.
En vérité, cette pause là a longtemps été anxiogène. En effet, de la naissance à ces dix-huit mois, Princesse-Fafa se mettait à hurler dès que je tentais vaguement de m'exiler dans les toilettes. Sait-on jamais, je risquais sans doute de disparaitre par une porte dérobée ou par les canalisations.
Par la suite, lorsque sa sœur est née, je suppliais presque la plus grande de rester, encore, dans mon champs de vision (oui, fermer la porte des toilettes est une pratique fort rare lorsqu'on est jeune maman) histoire d'être bien sûre qu'elle n'en profite pas pour parvenir enfin à ses fins : éliminer la plus petite ! (heu oui, l'aînée a eu quelques bugs, on va dire ça comme ça, à la naissance de la benjamine).


S'en sont suivis quelques épisodes où les filles s'amusaient à taper sur la porte vitrée des w-c (voir chronique du 27-03-09…et oui, elle est finalement restée vitrée), ou à y coller leur bouche, nez, yeux…créant quelques difficultés à se concentrer sur la tâche, si on peu dire.
Donc dernièrement, je me rends aux toilettes espérant naïvement profiter d'un moment pour moi et là, au bout de quoi?... allez, douze bonnes secondes de tranquillité, j'entends ces fameux hurlements qui ne me laissent entrevoir que deux possibilités :
1-  Elles le font exprès pour me signifier clairement que je leur appartiens (et ma vessie avec) à tout jamais et que les temps de pauses sont donc exclus.
2-  Il s'est passé un truc, vu la force des cris, que vous n'avez franchement pas envie de découvrir (pour sûre, ça n'enrichira pas votre culture général et à tous les coups, c'est encore un truc bien glauque).
Quoiqu'il en soit, ça sent l'urgence au point que vous devrez remettre votre ouvrage (c'est une image bien sûr) à plus tard.
La vérité (le suspens étant insoutenable, je ne vous ferais pas languir plus longtemps) me saute aux yeux et aux narines : Lili puce s'est «un peu» lâchée, et malgré sa couche, une flaque gigantesque de pipi s'étale «comme un soleil d'été» (comme aurait dit notre poète Johnny national) sous ses pieds…et ceux du meuble-TV, sous le tapis et entame sa descente inexorable jusque sous la table (j'ai somme toute un peu tardé à réagir).
Bref, Lili-puce est capable de se constituer des réserves de pipi dans le seul but qu'on s'occupe d'elle lorsque ce n'est pas le moment (au cas où on aurait zappé son existence sans doute).
Moralité, et pour plus de tranquillité: j'irais faire pipi la nuit. La nuit, tous les chats sont cuits (et ça les calme) et les p'tites filles sont endormies (ou presque parce qu'il y a quelques ratés parfois aussi).
                  


Elles sont mignonnes comme ça (lorsqu'elles sont bien étanches!)

Plus petites, ça donnait ça: blog4ever.com/photos/bambins


...mère au foyer...