17/12/2010

Petits plaisirs bien basiques.

Ne voyez pas dans cette chronique une référence à « La première gorgée de bière » de P.Delerme, ni même à Amélie Poulain. Non. Ces petits plaisirs là sont bien trop basiques, pas du genre à vous élever l'âme.
Pourtant, pour palier aux petites soucis quotidiens qui nous asservissent l'air de rien, j'ai décidé de dresser une liste, non exhaustive, de tous petits riens qui nous font du bien:

- Manger un truc passé de date (mais alors, sévèrement passé), pour pas gâcher, sans même tomber malade.
- Payer une facture de 590 euros chez le garagiste et trouver qu'on s'en sort bien : premier devis à plus de 1000 euros…En même temps, ce garagiste, ce n'est pas la première fois qu'il nous fait le coup, ça commence à ressembler à une méchante technique psy d'acceptation de l'insoutenable.
- S'acheter enfin de nouvelles pinces à linge et n'être plus obligée d'accrocher trois petites culottes qui ne sècheront pas, avec la même (oui alors, ce tout petit plaisir là, seule une mère au foyer confirmée peut l'apprécier à sa valeur).
- Monter un meuble Ikea (et pas des moindres: bureau d'angle/bibliothèque). En vérité, après avoir jadis été confrontée au montage d'un meuble Fly et de sa notice pourrie avec dessins à la loupe, vous pratiquez du coup les montages Ikea les doigts dans le noise. Trop fass comme disent mes gosses.
- Laver sa vaisselle nickel au lave-vaisselle. Pendant des années, vous avez utilisé du détergent bio, vos assiettes ressortaient avec un voile marron et vous pensiez que c'était générique au matériel. Que nenni. Vous avez enfin changé de poudre (toujours bio MAIS enfin efficace), et vous découvrez avec stupeur que votre vaisselle ressort éclatante. « Non, mais ça brille trop » vous rétorque votre homme soupçonneux d'une utilisation de produits malfaisants. Même pas, « Que choisir » vous le confirme: vous avez acheté le meilleur produit ! Vous ne relavez donc plus votre vaisselle à la main derrière, c'était pénible à la longue. Moralité : il y a des produits bio qui sont une réussite…et puis il y en a aussi des tous pourris !...c'est comme les gens finalement (et ces chroniques aussi…).
- Plaisir ultime: manger un chocolat de Noël piqué dans la boite de vos enfants en douce (offerts par le Père-Noël himself, preuve de son existence*). Double plaisir : celui du chocolat et celui d'avoir fait un truc que la morale (enfin, pas la mienne) et vos enfants réprouveraient.



* Autre preuve infaillible de son existence:
Qui d'autre que LUI pourrait apporter à vos petites princesses LE carrosse décapotable Barbie (très, très rose donc) équipé d'un buffet de dessert (Barbie ne serait donc pas au régime: un mythe s'effondre) et d'un écran plat !!! Certainement pas leurs parents qui ont bien trop bon goût pour ça ! Je vous l'avais dit, preuve infaillible. Les parents, c'est bien connu, ça n'offre que des jouets en bois et/ou éducatifs.


L'effet que ça lui fait (le carrosse Barbie) : elle étreint la boite de tout son cœur/corps !
Pour un pur moment de bonheur comme celui là, finalement, ça valait le coup de passer outres ses concepts moraux en matière de jouets !


...mère au foyer...

08/12/2010

Indices.

Il y a des indices qui ne trompent pas.

Ainsi, comment savez-vous que vous élevez vos enfants à la dure ? Tout simplement lorsque vous les entendez hurler leur enthousiasme dans les toilettes: « Ho ! C’est tout doux le papier ! C’est agréaaaable !!!... ». Votre marque habituelle étant en rupture de stock, vous avez été forcée d’investir dans du triple épaisseur molletonné pour fesse de luxe. Profitez les filles, ça ne va pas durer !

Comment savoir si votre enfant a de solides notions de catéchisme ? Très simple, demandez lui (à peine trois ans effectivement) si elle connait le nom du bébé sauvé des eaux par une jeune princesse égyptienne, et qui sera, mais bien plus tard, magistralement interprété par Charleton Heston (vous lui en donné, bigre, des indices); elle vous répondra: « Oui, c’est Maurice ! ». Heu, presque: Moïse/Maurice, ça se tient.
Bon d’accord, elle a un alibi: son arrière grand père s’appelle Maurice, alors, c’est sans doute une erreur mnémotechnique...ou un hommage...

Comment savoir si le père de vos enfants est un bon père (genre, fort mais prévenant, autoritaire mais tendre, et autres poncifs.). Très simple, il vous suffit de lui laisser, pour une fois, la noble tache de finir le bain aux filles, chaires de sa chaire (toujours bien présenter la chose), et le voir s’en tirer pas trop mal (ses habits ne sont pas totalement trempés, c’est un signe), et vous rendre compte avec émerveillement, qu’en plus, il est attentif et attentionné: il a sorti le sèche-cheveux. Comme la plus petite les a à moitié mouillés, elle ne prendra ainsi pas froid en sortant…Bon, en fait, pas du tout, il a bien sorti le sèche-cheveux, mais pour finir de sécher la cloison de l’entrée qu’il vient juste de monter et de repeindre ! Bon, de toute manière on avait décidé de les élever à la dur (voir pour le PQ), et puis, à défaut d’avoir un  père parfait, au moins, il est bricoleur (et ça sert toujours)…Lili-Puce, quand à elle, a une otite et un début de bronchite…mais ce n’est peut-être pas lié…la cloison, par contre, est fort réussie...

Dernier indice : comment savoir si vos enfants vivent bien avec leur époque ? Très simple; vous écoutez la flute enchantée de Mozart et leur expliquez que Papageno, l’homme oiseaux, joue sur une sorte de xylophone magique…et la plus petite de s’écrier: « Mais il est où mon xylo-phone portable à moi* ? » ??? Oui alors, l’ère des portables, c’est "légèrement" après Mozart mais bon, un peu de cocasserie dans ce monde de portables de brut…

*référence à son xylophone à roulette en fait (pas si bête ma môme).

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...mère au foyer...