27/09/2011

Mon dentiste est sympa mais bon...


Notre ami Horace disait, il y a un certain temps déjà: « Carpe Diem ».
En gros :  Cueille le jour présent, quam minimum credula postero (sans te soucier du lendemain - pour les incultes).

Oui alors il me fait bien rire l’Horace et même si ce genre de petite phrase, peu faire des films sympas (« Le cercle des pouets disparus », à l’époque j’étais ado alors, forcément, j’ai adhé et ado-ré ), ça ne colle pas forcément aux aléas de la vie : va vivre le moment présent chez ton dentiste !
Pour tout dire, alors que j’étais sur son fauteuil en train de me faire détartrer (je sais, dans l’absolu, ce n’est pas grand-chose, mais en même temps, je me suis souvenu pourquoi j’avais laissé passer autant de temps depuis le dernier détartrage) ! Ce n’est ni zen, ni apaisant, ni excitant. Bref, ce n'est pas tendance ! J’en étais tout de même arrivé à penser que finalement, je serais bien mieux dans ma cuisine en train de faire le ménage. Car oui, le vendredi matin, c’est ménage dans la cuisine/sdb (le lundi/repassage-le mardi/courses-le mercredi/taxi pour muuuuultiples activités-le jeudi/laver tout par terre, ranger tout partout...). Je sais, dit comme ça, ça fait Bree Van de Kampf (la psychotique du bon ordre chez les Desperates Housewifes, moi qui ne suis ni psychotique - ou pas encore - ni ne sais garder ma maison en ordre) n’empêche, rien à ce moment là ne m’orientait à penser qu’un poète romain avait écrit un beau concept et que c’était le moment d’en profiter !

Moralité, ce n’est pas parce que c’est dit en latin que ça te fais du bien !
J’ai une variante : le latin dans le texte, ça dépend du contexte !
Bon, en gros, Carpe Diem, c’est bien sympa, mais c’est quand on peut !...

Tiens, d’ailleurs, autre situation où franchement, la théorie d’Horace, c’est du bidon : tomber en panne (de batterie) sous le tunnel de Fourvière (du coup, forcément, en plus du fait que tu ne roules plus, t’as même plus tes warning !...Voir les chroniques ahurissantes de ma 205). Bon, en même temps, tout est relatif: quelque part, tu es un peu obligé de le vivre à fond ton moment présent, parce qu’avec un peu pas de bol, c’est peut-être le dernier (pour tout dire, comme coup de la panne que je me suis fait toute seule, celui-là, hou là là qu’il était terrifiant !)

Il y a un truc aussi, où à chaque fois que je le fais, je me demande pourquoi je m’inflige ça, du coup, plutôt que d’en profiter comme Horace donc, j’ai juste envie d’en finir : regarder «Alien» ! Pourtant, je l’ai vu carrément gamine ce film ; il n’empêche qu’il est toujours aussi bien foutu et aussi flippant et aussi dégueu…
C'est comme cet autre moment où tu te demandes toujours ce que tu fais là : le manège où t’as voulu monter parce que tu t’es dit que ce n’est surement pas si terrible et en fait, c’est vraiment si terrible que le moment présent, tu le passes juste à essayer de ne pas vomir ton pâté végétal du midi sur le marmot d’à coté qui lui, se fend la poire mais c’est sans doute parce qu’il tient à épater sa copine qui elle, est restée sagement à coté de la caisse (elle, elle lit les philosophes grecques, pas les poètes romains).

Le cadeau du jour: la réflexion à haute voix et teinté d’angoisse de Lili-Puce devant le manège du grand-huit: « OUF QUE JE SUIS TROP PETITE !!!... » (tu fais moins d’un mètre vingt, tu montes pas dans le train).
Au moins, il y en a qui connaissent leurs limites !
 

Et l’histoire du jour, spéciale « vivre à fond le moment présent…mais quand on peut » :
Un docteur téléphone à son patient. Il lui explique qu’il a une mauvaise nouvelle ET une TRES mauvaise nouvelle à lui annoncer. La première, c’est qu’il ne lui reste plus que 24 heures à vivre…La seconde…c’est que ça fait déjà un jour qu’il essaie en vain de le contacter !!!

…Et la nuit, tiens, comment tu l’appliques ton Carpe Diem ? Tu mets ton réveil toutes les heures, du coup, chaque fois que tu te réveils, tu peux te dire : « Chouette, il me reste 6 heures à dormir…chouette, il me reste 5 heures à dormir… ». Sadique comme technique.
Bref, profiter et être heureux, et bien conscient d'être heureux tout le temps, dans l’absolu,  ça peut être astreignant !


09/09/2011

C'est le rentrée : YES !!!

Alors effectivement, on ne peut pas dire que j’aurais beaucoup blogué cet été mais j’ai une bonne excuse: les vacances. Pour une mère au foyer, ce ne sont pas des vacances !
Par contre, j’ai quand même bossé: j’ai pris des notes (plein) !

Du coup, en relisant tout ça, je me disais que, finalement, les enfants sont comme une sorte d'EXHAUSTEUR DE GOUT: ils vous donnent l’envie de goûter toujours plus à la vie en lui ajoutant quelques épices vous permettant de voir et ressentir les choses différemment. Merci les mômes ! (un peu moins de bruit peut-être, quand-même…)

Et en parlant de gout, voici ce que j’ai retrouvé dans mes notes :
Lili-Puce partage sont steak saignant avec son père (la puce est pour le moins carnivore alors que Fafa et moi sommes plutôt herbivores. Moralité: les chiens font parfois des chats...mais ils les aiment bien quand-même!) et l’inquiétude, d’un coup la gagne: « Papa, tu as mis du poison sur mon teask?! » (comprendre steak).
Vu la question, tu m'étonne qu'elle soit inquiète. Bon en fait, il ne s’agissait pas tant de poi-son que de poi-vre : la première syllabe étant la même, le mot lui parait cohérant ! Alors je vous rassure: son père n’avait mis ni poison ni poivre…il a par contre donné un jour, en toute bonne fois (quoique ça fasse sadique), un morceau de gingembre terrible à Princesse Fafa, croyant que c’était du choux chinois…on en entend encore parler !

Un après-midi cuisine avec Lili-Puce. Je lui dicte la liste des ingrédients pour le cake: 3 oeufs, 4 cuillères à soupe de farine… Remarque angoissée de la puce: « Mais…mais…faut pas de soupe dans les gâteaux ?!!! » Quelque part, c’est cohérent aussi (d'autant que la soupe, elle l'exècre) !

En même temps, il faut bien l’avouer, elle n’est pas non plus toujours fute-fute la petiote.
A la question pour un champion, de leur maman, enthousiaste: "Papy et mamie vont venir avec une surprise à la maison ! C’est quelque chose qui bouge… vivant…avec plein de poils…c’est…c’est… ???"
Réponse tonitruante de Lili-Puce : «  C’EST UN OURS !!! ». Heu non, c’est un chat, et logiquement elle était au courant, mais bon (…me fait peur quand-même parfois).


Elle garde pourtant une certaine forme de logique dans ses expressions.
Par exemple, quand elle se met au piano, elle récite invariablement la gamme ainsi: « Do-ré-mi-fastoche-la-si-do » !!! En même temps, c’est peut-être une forme de méthode Couhé: la musique, c’est trop fastoche !
Et tiens, la preuve en image: Mozart était peut-être un génie, mais Lili-Puce, elle, nous fait bien marrer !

 
Il y a par contre une fois où elle a réussi, le temps de quelques secondes à mettre le doute à son père sur ma capacité d’éduquer ses filles (et si, vous aussi, vous vous posez la question, merci de me faire part de vos remarques constructives…ou taisez-vous à jamais !).
Je leur demandais naïvement de raconter à leur patriarche ce que nous avions vu aujourd’hui à la télé. Réponse plutôt déconcertante de Lili-Puce: « C’était horreur ! » Hein quoi ?! Un film d’horreur ? « Oui, on a regardé horreur ! »…Explication de leur mère morte de rire : « C’est pour mieux leur forger le caractère…Mais non, je plaisante; c’était pas « horreur », ma puce, elle s’appelait Aurore, et on a regardé La Belle Au Bois Dormant !!! »

Ça me fait penser que l’année dernière, nous avions eut des voisins, très charmants d’ailleurs, dont la femme s’appelait Aurore et le mari Philippe !…comme dans le dessin animé quoi ! Question: ils l’ont fait exprès ? Ils se sont dit: « moi je l’épouse que s’il (ou elle) s’appelle comme ça » ? Bref, c’est mignon et pas commun…mais ils ont déménagés et on ne saura donc jamais la fin de l’histoire …comme dans tous les contes d’ailleurs !
Et entre nous, je trouve que c’est un petit peu facile de finir avec cette vague formule: « …et ils vécurent heureux et eurent… ». Moi je dis, si les filles avaient, à l’époque, écrit leurs chroniques de princesses au foyer, on aurait découvert une vérité moins pailletée (les princesses et les paillettes, ça va de paire) et il y aurait eut moins de non-dit!

Tiens, j’ai quand-même trouvé un signe de bonne santé mentale de ma benjamine (tout juste 4 ans). Un jour de vacances, plein d’aplomb, elle me sort : « Maman, on arrête la télé pace’que sinon, là, ça va faire trop ! » La voix de la raison !...enfin…on en aurait les larmes aux yeux...

Sa sœur, 6 ans et demi, nous agrémente elle aussi le quotidien de quelques perles.
A la question: « Quel est le nom donné aux bébés des dauphins ?...Les del... ? »...phineaux
Réponse empressée de Princesse Fafa : « …taplanes ! »
Les deltaplanes doncque dire…
Elle enchaine en m’assurant comme si de rien n’était qu’en fait, ELLE AIME PLUS LES DAUPHINS QUE MOI…SA PETITE MAMAN ! Le problème, c’est qu’étant sur ce coup là moi aussi à l’ouest (et un brin parano), je comprends mal la phrase, lui fait répéter (inquiète et affectée, l'air de rien, mais commençant déjà à me faire une raison), croyant qu’elle préfère les dauphins, animaux somme toute sympathique, mais bon, quand-même… à sa propre mère ! Bon, en fait, comme vous vous en doutiez car vous avez de la sagacité, vous, elle pense qu’elle aime tant les dauphins que c’est forcément plus fort que moi je ne les aime… On ne va pas non plus faire un concours de qui aime plus quoi, l’essentiel étant que je garde encore une certaine place dans son cœur.
A 14ans, on en reparlera sans doute(les dauphins risquent de regagner des points), en attendant, profitons z’en ! Et les dauphins n’ont qu’à bien se tenir s’ils ne veulent pas accoucher de deltaplanes ou autres monstruosités (del/toïde, dél/égué, dél/avage, dél/uge…)

 

Princesse Fafa à la Sainte-Victoire…oui je sais, ça ne se voit pas (la montagne), mais parfois, il faut savoir faire des choix !

Plus d'images sur le site: . blog4ever.com/photos/gamines

chroniques mère au foyer...